Ho Chi Minh City

Ce matin, en enlevant les bouchons d’oreilles, je suis surprise d’entendre le chant du coq. Lever plus tardif, possibilité de croissant et pain au chocolat au petit déjeuner : souvenirs de la colonisation, de même que le bon pain comme chez nous, et de temps à autre des airs d’accordéon.
La traversée des rues s’avère très périlleuse. Les trottoirs sont souvent occupés par les parkings de motos et scooters : s’ils ne sont pas suffisamment larges, on doit marcher dans la rue. Beaucoup de scooters roulent également sur les trottoirs et donnent des coups de klaxon impérieux. Bref, il faut une vigilance de chaque instant. De nombreuses personnes portent un masque et on a également l’impression de prendre un risque à chaque inspiration. Contrairement au Myanmar, pas de chiens errants ici : à mon avis, ils ont tous été écrasés ou mangés.

 

On s’y retrouve dans cet imbrolio de fils?


Direction la tour Bitexco, qui, si elle n’atteint pas la hauteur de la tour de Dubaï, permet de bénéficier d’une vue magnifique à 360° sur Saïgon, ainsi qu’on appelle encore souvent cette ville.

  

Le Mékong se prélasse après son parcours de 4020 km depuis les contreforts himalayens (plus long fleuve d’Asie du Sud-Est après le Yangsi Jiang et le Huan Ho). C’est donc là qu’une toute jeune fille avec des nattes et un chapeau d’homme a rencontré une limousine noire, sur un bac qui n’existe sûrement plus…

 
Nous remontons les 750 mètres de l’avenue Nguyen Hué depuis le Mékong jusqu’à l’Hôtel de ville (aujourd’hui siège du comité populaire de la ville) :

  

La poste centrale, de style colonial :

 

La cathédrale Notre-Dame où l’on ne peut pénétrer ce jour que si l’on prie pour Pi Som, dont il y a un grand portrait.

Le Palais de la réunification (ancien palais présidentiel), où le 30 avril 1975, un soldat vietcong, après 30 ans d’un terrible conflit, a remplacé le drapeau sud-vietnamien par le drapeau du Gouvernement Provisoire Révolutionnaire.

Le musée des vestiges de la guerre, où, à côté de matériel militaire confisqué aux Américains, aux cages où on enfermait les prisonniers, aux moyens de torture et d’exécution (dont une guillotine française), des images atroces, difficilement soutenables, que chacun regardait en silence (en particulier effets des bombes au phosphore, de l’agent orange, du napalm, des conséquences à distance sur les populations : malformations, amputations…).

        

Quelques chiffres : 3 millions de morts, 3 millions de blessés, 300 000 disparus (au total 5% de la population vietnamienne). 3 fois plus de bombes que pendant la seconde guerre mondiale.
Mais la ville d’Ho Chi Minh, moteur économique du Vietnam semble avoir tourné la page. Ce soir, depuis 20h30, la rue est de nouveau en transe.
Bises

SI VOUS SOUHAITEZ CONTINUER A NOUS SUIVRE, rendez-vous dans peripleasiedusudest3.wordpress.com

Xin Chao Vietnam

Après avoir survolé les larges  tentacules luisants du delta du Mékong, nous avons atterri avec quelque retard à Ho Chi Minh City.

Nous faisons la queue avec nos e-visas pour faire tamponner nos passeports en pensant à une simple formalité, prenant la première file sans observer préalablement la vitesse de passage… En fait, quand arrive enfin notre tour, mon cas semble longuement épluché, puis orienté vers un chef, et on finit par nous faire comprendre que mon e-visa ne peut être accepté.  On nous envoie une interprète anglophone : il manque le « e » final de mon dernier prénom, ce qui fait que cela ne correspond pas tout-à-fait à mon passeport! Je ne m’en était pas trop inquiétée car entre mon nom de jeune fille, d’épouse, et l’ensemble de mes prénoms, il n’est pas rare que cela dépasse le nombre de caractères autorisés et j’avais fait confiance à l’expérience d’Action visas. On m’explique qu’on veut bien me délivrer un visa (à repayer bien sûr) du fait que j’avais eu la sagesse de me munir d’une lettre d’invitation et de 2 photos d’identité au cas où… Je prends la peine de remplir un long document et me présente cette fois à la 2ème file qui avait l’air d’avancer plus vite. Je donne les documents et les photos à un policier qui semblait, au vu du nombre d’étoiles, plus gradé que le précédent, et qui me fait comprendre qu’avec mon e-visa, il n’avait rien à faire des autres documents! Pourquoi n’avions-nous pas pris cette file la première fois au lieu de tomber sur un policier au zèle excessif! Toutefois le chef gardait de loin un oeil sur nous et je me suis sentie contrainte d’expliquer la situation. Après confirmation du chef, nous sommes passés à la caisse et j’ai obtenu un beau visa, ne comportant pas toutefois le dernier prénom (visiblement cela prenait trop de place!).

A la récupération des bagages, notre vol n’est plus affiché depuis longtemps. Renseignement pris sur le numéro du tapis, nous retrouvons heureusement notre sac.

Nous passons au change, mais là, échaudée, au lieu de solliciter le premier qui se présente, je décide de comparer : différence nettement en notre faveur avec le 2ème, où se trouve également l’agence de taxi conseillée par notre guide (tarif fixé et payé d’avance pour le centre ville).

J’ai l’impression d’arriver dans une ville survoltée. Les flots de motos et de scooters sont impressionnants.

Le chauffeur nous dépose donc devant l’adresse indiquée sur ma réservation d’hôtel (prise via Agoda): surprise, pas d’hôtel mais une sorte de pâtisserie où 2 jeunes et sympathiques Vietnamiens nous informent que l’hôtel a fermé. Allo service clientèle Agoda, help! J’ai un interlocuteur anglophone à qui j’explique la situation. Je suis rappelée par une interlocutrice francophone (aurais-je un mauvais anglais?…). Elle voulait confirmation du problème mais surtout faire beaucoup de relationnel et ses palabres ne sont pas à même de me rassurer sur notre situation. Je finis par couper court et lui demande de me rappeler dès qu’elle aura une solution. Mais comme cela s’éternise, je demande à Antoine de partir en éclaireur dans les environs pendant que je garde les sacs et le téléphone. Après 2 tentatives infructueuses, il trouve un hôtel avec une chambre double disponible pour 3 nuits. Nous n’allons pas faire les difficiles. Par contre le sommeil sera difficile à trouver car la rue est trépidante. En fait on dirait une immense boîte de nuit: musiques mêlées et bouhaha de voix montent jusqu’à notre étage. Agora me rappelle : j’informe que nous avons pu nous débrouiller seuls, il semble qu’ils ne nous aient encore rien débité.

Dernière démarche pour passer à l’agence proche afin de prendre les tickets de bus pour nos différentes étapes. Pour 2 d’entre elles, aucun souci. Par contre pour la longue étape de Can Tho à Dalat, pas possible (pourtant je m’étais renseignée au préalable…). En fait c’est possible par une autre agence, qui a un siège à proximité, où nous nous rendons. Mais le billet ne pourra être pris que sur place : espérons qu’il n’y aura pas un nouvel impair!

De retour à l’hôtel, un mail d’Agoda m’informant que conformément au règlement, suite à mon annulation, une nuit nous sera facturée pour dédommager l’hôtel… Quel hôtel?

Bouchons d’oreille (au moins 85 dB dans la chambre) et extinction des feux pour aujourd’hui.

Bises

Bye Myanmar

Nous profitons de cette dernière journée à Yangon pour nous rendre au Bogyorke Marquet où se trouvent de nombreuses boutiques mais pas une susceptible de changer le bracelet de ma montre : après renseignement, nous avons trouvé dans une des petites boutiques entourant la Sule pagoda (bracelet cuir pour 3,50 euros). Sur la place de la pagode, également une mosquée et une église, ainsi que l’hôtel de ville.

  

Nous avons aussi fini par trouver des clefs USB dans un hypermarché (le prix diffère peu de chez nous).

Than Soe est venu nous prendre en début d’après-midi : petite promenade dans le parc du Kandawgyi lake également appelé Royal lake ou se trouvent 2 énormes bateaux restaurants.

Nous sommes passés ensuite devant le 54 de l’avenue de l’Université où Aung San Suu Kyi a été assignée à résidence à plusieurs reprises (15 ans en cumulé). Seuls étaient présents 2 militaires qui, l’air un peu amusé, nous ont laissés prendre une photo de ce que l’on pouvait apercevoir de la maison, dont l’autre côté donne vers le lac Inya (le plus grand des 2 lacs, au pourtour très découpé).

 

Un peu plus loin à gauche, l’université de Yangon, à droite l’ambassade des Etats-Unis.

Les 2 éléphants blancs sortis de leur forêt et ramenés à Yangon par le gouvernement faisaient vraiment pitié à voir, enchainés et en exhibition. En fait, ils ne sont pas blancs mais gris plus clair.

 

Nous avons fini l’après-midi dans la modeste demeure de Than Soe,  dont la femme et la fille nous avaient préparé toute une table de fruits variés. Ses petits enfants ont 3 à 6 ans, sa mère en a 97 (elle ne marche plus et passe ses journées en méditation).

Soe nous a montré une photo de lui lors d’un de ses séjours en centre de méditation.

Petite visite au jardin:

   

Je lui exprime mon seul regret : ne pas être allée voir les ethnies du nord ainsi que dans l’ouest en raison des consignes et conseils de notre gouvernement et de notre guide. Il nous affirme avoir accompagné des personnes récemment dans ces zones sans problèmes.

Avec nos Kyats restants,  nous nous faisons plaisir en mangeant dans un restaurant italien select que nous a indiqué une employée de l’hôtel, pour le prix de 7 repas « Myanmar food »!

Demain nous nous envolons pour Ho Chi Minh Ville.

Bises

De Pyay à Yangon

A une quinzaine de km au sud de Pyay, la Shwemyetman pagoda abrite le seul bouddha à lunettes, auquel j’ai trouvé un air bienveillant.

 

Nous sommes passés dans ce village le jour de la foire aux vaches et aux buffles : bien que nous ne soyons visiblement pas acheteurs (ce serait un souvenir plutôt embarrassant…), les propriétaires étaient fiers de nous présenter leurs taureaux.

 

S’il-vous-plaît, pas trop près !

Côté face et côté pile :

 

Je n’ai pas pris le côté pis…

Les buffles :

 

Là Soe a fait des emplettes, comme à son habitude :

Au nord de Yangon, d’immenses étendues de rizières, des bananiers, des manguiers, des tamariniers.

Nous avons doublé ou croisé différents chargements sur la grande route de Yangon, pas toujours possibles à prendre en roulant et à travers des vitres teintées… : rickshaw chargé de longs bambous, charrettes, femmes à la tête bien chargée, cochon bien replet ficelé sur un scooter (je crains l’imminence d’une fin tragique)…

  

Petite visite au Myanmar Gems Museum (photos interdites) où l’on peut voir toutes les pierres précieuses, semi-précieuses et minerais présents dans les riches sous-sol du pays (depuis les blocs bruts aux pièces de joailleries, œuvres d’art, services à café et services de tables en jade…).

Et voilà la boucle est bouclée : nous retrouvons notre hôtel de départ.

Bises

De Bagan à Pyay

Aujourd’hui long trajet vers le sud jusqu’à Pyay par une route goudronnée mais très déformée, hors des circuits touristiques classiques et beaucoup moins fréquentée que la route Yangon-Mandalay

Soe a accroché du jasmin dans la voiture, qui embaume.

La chaleur devient vite accablante, la climatisation n’est pas assez performante.

Nous traversons la région de Chauk, qui est l’une des 2 zones d’exploitation du pétrole au Myanmar, qui exporte du pétrole brut et importe du pétrole raffiné.

La région, très sèche, avait été déboisée : actuellement quelques palmiers et quelques jeunes eucalyptus.

Dans les villages, de nombreux quêteurs tendent leurs bols pour collecter l’argent nécessaire pour organiser les cérémonies.

Le lit d’un affluent de l’Irrawaddy est occupé par des champs d’oignons en dehors de la saison des pluies.

Pendant la pause de midi, j’ai trouvé assez comique le High Class sur le mur de ce cabanon…

A l’ombre de cette maison sont réalisées les parois en bambou servant à la construction.

  

On m’a proposé celle-ci pour 9000 Kyats soit environ 7,50 euros (souvenir un peu encombrant !).

Devant un atelier de réparation de roues de chars s’entrainent 2 coqs de combat.

  

Soe ne peut passer devant l’une des plus vieilles pagodes du Myanmar, la Payagyi pagoda (VIIème siècle) sans nous la montrer :

En approchant de l’Irrawaddy, on retrouve des rizières et des plantations de jeunes cannes à sucre.

Nous voici à Pyay, encore écrasée de chaleur. Nous n’avons même pas le courage d’emprunter l’un des escaliers d’accès à la pagode Shwesandaw et nous rendons à l’une des tours-ascenseurs. Nous découvrons, au son d’une multitude de petites clochettes, un grand stupa doré entouré de nombreux petits stupas et de templions, ainsi qu’une belle vue sur la ville et au loin un grand bouddha assis (en réfection).

   

By night (les tours-ascenseurs sont également superbement éclairées… !).

Ici pas de restaurants pour touristes : on mange vraiment comme les Birmans entre 3 euros et 3,50 euros à 2. Nous n’aurions pas dû changer autant…!

Bises

Bagan

La chaleur, la poussière, notre incapacité à lire la plupart des signalisations, ainsi que Than Soe, nous ont dissuadés de louer des vélos. Je crains que nous ne vieillissions mal…

Soe connaît le site comme sa poche visiblement. J’imaginais des temples disséminés dans la nature, plus ou moins abandonnés. Que nenni ! Ils sont restaurés (certains en cours de restauration), entretenus et vénérés, avec déchaussages incessants sur des dalles plus ou moins chaudes et plus ou moins parsemées de cailloux et feuilles sèches et piquantes. Même en sélectionnant et en prenant notre temps, je crains l’indigestion… Persistent 2217 des 4000 temples, pagodes et stupas construits entre le XIème et le XIIIème siècle, en particulier par le roi Anawratha avant l’invasion mongole. Certains édifices ont été endommagés par des tremblements de terre (1975, 2016) ou par les crues de l’Irrawaddy.

Sur l’ensemble des 42 km² du site, on dénombre 75 villages, les principaux étant Nyaung Oo (où se trouve notre hôtel), Old Bagan et New Bagan.

Nous évitons les heures les plus chaudes (entre 37 et 39° C) en commençant la journée à 8 heures avec pause de 12 à 16 heures, ce qui nous permet également de profiter des couchers de soleil.

Le marché est tout près de notre hôtel. Le matin nonnes et moines y font gratuitement leurs emplettes…

      

Antoine se fait draguer…

Vous voulez un petit catalogue (dont le seul ordre retenu est celui de nos visites)?

La Shwezigon pagoda est la plus vénérée : présence d’un os frontal du Bouddha et d’une réplique d’une de ses dents !

 

Un petit trou rempli d’eau permettait de mesurer la rectitude de la pagode :

Htilominlo temple, typiquement birman, construit par Htitominlo à l’endroit où était tombée l’ombrelle de son père, le désignant ainsi comme son successeur:

  

Alo-Daw-Pyi pagoda. Il faut offrir 9 fleurs et 9 fruits différents pour espérer l’accomplissement de son vœu, et si tel est le cas, offrir ensuite une pierre précieuse.

Khay-Min-Gha :

 

Gubyaukgyi temple:

L’imposant Ananda temple, ses 5 terrasses et ses bouddhas debout en teck revêtus de feuilles d’or. 2 d’entre eux souriraient de loin et deviendraient sévères de près : il doit falloir les yeux de la foi : pour moi, ils souriaient toujours.

   

Thatbyinnyu temple, le plus haut, à 4 étages, recouvert de stuc « blanc »:

et environs (dont un petit temple hindou) :

 

Coucher de soleil :

Il est dorénavant totalement interdit de grimper sur les différents monuments afin de les préserver (ce qui n’est cependant pas toujours respecté).

En route pour le mont Popa.

Pendant la pause repas du laboureur :

Récolte de la sève des fleurs de palmier à sucre, broyage des cacahuètes et du sésame dans la sève, séchage du sucre brun, distillation d’alcool de palme :

         

Des écoliers se rendent à un examen dans leur high school :

Taung Kalat, piton de lave (neck) au pied du mont Popa, seule ascension que nous ayons finalement effectuée (pour le mont Popa, un ancien volcan, il faudrait au moins 5 heures avec un guide et avec la chaleur, cela ne paraît pas raisonnable, d’autant plus que nous ne serions sans doute pas récompensés de nos efforts, les lointains étant vraiment très embrumés.

De longues volées de marches jalonnées de sanctuaires,  du palais des nats, sollicitation par les « cleaners » pour des donations et par les singes pour de la nourriture, et bien sûr pagode au sommet.

     

A partir d’un certain montant de donation, on peut obtenir sa plaque dans l’escalier :

Nous nous arrêtons sur un marché de fruits et légumes, tentés par l’achat de tomates, bananes et fraises.

Les feuilles de palmier vont être utilisées pour les toits.

Le long de la route, de nombreux mendiants auxquels les automobilistes jettent des billets. Ils courent devant les voitures pour les attraper, ce qui est très dangereux et fait crier Soe.

  

Retour à Bagan.

Gawdawpalin temple reconnaissable à son hti particulier :

Mahabodi pagoda de forme pyramidale :

 

Shwegugyi temple où le roi pali Alaungsithu exprime son désir de devenir un bouddha :

Bupaya pagoda, dominant l’Irrawaddy :

  

Dhammayangyi temple, de forme pyramidale, érigé par Narathu qui voulait se faire pardonner le meurtre de son père Alaungsithu :

  

Sulamuni temple construit par le roi Narapatisithu qui avait trouvé un rubis à cet endroit:

 

Lawkahteikpan temple (belles peintures murales mais photos interdites) :

 

Mingalazedi pagoda (architecture birmane typique, mais e n restauration) :

Gubyaukgyi temple et pagode (en restauration) :

 

Lawkananda pagoda (en réfection), près de l’Irrawaddy et d’un lac poissonneux :

   

Manuha temple, son grand bol doré pour les offrandes (on fait la queue au bas de l’échelle, pendant qu’à côté on compte les billets à même le sol) et ses énormes bouddhas:

  

Nanpaya temple (rare temple en grès) :

 

Ape-Yadana temple :

 

Nadayon temple :

Le matin des moines en file indienne vont quémander leur nourriture :

Nandamannya temple avec fresques tantriques. Nous n’avons pas trouvé la scène érotique mentionnée dans notre guide (sans doute se cachait-elle dans l’obscurité, tant pis !).

Le dimanche est jour de cérémonie (les musiciens ouvrent la marche):

        

Phayathonzu temple comportant 3 édifices avec sikhara à l’indienne :

Village de Minnanthu :

La fabrique de vêtements est quasi désertée : tout le monde est à la cérémonie.

 

Cacahuètes et sésame sèchent :

Tambula temple, également avec sikhara à l’indienne et vue:

 

Tayok Pyi temple (ou Narathinapatae temple, du nom du roi) :

Lemyethna temple, reconnaissable de loin car chaulé :

 

Ici les femmes battent les haricots et trient de petites prunes :

   

Than Soe goûte à la nourriture qu’elles lui proposent: feuilles de  thé vert, haricots et sésame. Je n’ose pour ma part leur ôter le pain de la bouche, bien que Soe me dit que leur repas comportera aussi et surtout du riz.

Thitsarwadi temple :

 

Dhammayazika pagoda (en réfection), qui a la particularité d’être pentagonale :

  

Seinnyet pagoda et temple :

Shwesandaw pagoda

Pour ce dernier après-midi à Bagan, nous laissons quartier libre à Soe et décidons de faire un tour dans un village proche (Wat Kyi-inn et dans la campagne environnante. Nous revenons couverts de poussière et pouvons nous remettre à la lessive !

   

Et encore au hasard de nos errances :

      

Vous en avez assez? Nous aussi!

Retour à Nyaung Oo où des jeunes jouent au chinlon.

Bises

De Monywa à Bagan

Nous prenons la route de Bagan où nous allons passer 4 jours.

Un village où les pêcheurs réparent leurs filets, les femmes vendent le poisson ou font la lessive, les enfants s’ébattent dans l’eau:

   

Ici Soe s’arrête pour acheter des beignets à la noix de coco (gras à souhait):

Là un petit village où l’on travaille le bambou et où l’on fabrique des bâtons d’encens, face à un ancien temple:

    

Toits en feuilles de palmier ou en bambou tressé sous les plaques de tôle :   

Plus loin on plante le riz au cordeau et les pieds nus dans la boue :

 

Des paysans ramassent des haricots :

Nouvel arrêt dans un village dont la spécialité est une pâtisserie à base de fruit de palmier et de farine de riz (c’est vraiment pas mauvais):

Dans cette pagode, petit bouddha en ivoire très vénéré :

Dans celle-là, bouddha avec rubis et saphirs:

C’est paradoxal de voir les mendiants devant les pagodes alors que, rien qu’en regard de l’entrée principale, je viens de compter 41 urnes plus ou moins pleines de billets…

Nous optons pour un approche de Bagan par le fleuve (un peu plus de 35 euros pour un grand bateau pour nous deux). Nous patientons car notre conducteur de bateau va acheter du bétel (ce n’est de nature à mettre trop en confiance).

 

Une fois encore, nous sommes sous la protection du bouddha dont le drapeau flotte à l’avant.

 

Nous arrivons à bon port à l’embarcadère d’Old Bagan où Soe nous attend. Notre hôtel se trouve à Nyaung Oo. Nous choisissons une chambre à l’opposé de la rue et des klaxons…

Bises

 

De Mandalay à Monywa

Nous reprenons la route pour Monywa et marquons très vite un arrêt peu après avoir traversé le fleuve Irrawaddy. Soe a oublié de nous montrer la pagode Kaung Hmu Daw à Sagaing (qui n’était pourtant pas programmée…). Erigée par le roi Thalun en 1636, elle aurait la forme du sein de sa favorite selon la légende.

 

Nous n’avons pas la ferveur religieuse des Birmans et sommes un peu saturés de pagodes…

Mais quel est cet attroupement dans la campagne? Approchons-nous.

  

Les courses de chars à bœufs sont très appréciées et les supporters encouragent leur favori entre deux crachats rougis par le masticage du bétel.

On prend soin de réhydrater et rafraîchir ses bêtes :

Des champs de coton :

Le surprenant Thanboddhay temple conçu par un moine (1939-1952) compterait 582 363 statuettes de bouddhas :

     

L’accès à la tour est interdit aux « females» :

1000 bouddhas au pied de la colline : nous suivons les conseils du Routard qui recommande de les regarder de loin car le lieu serait infesté de serpents…

Le bouddha couché de Monywa devait être le plus grand du monde : raté, celui de Win Sein l’a dépassé ! Qu’à cela ne tienne, les habitants ne se découragent pas et entreprennent la réalisation d’un bouddha debout qui est le 2ème du monde.

  

Au loin, un nouveau chantier… :

Des nats sur des éléphants blancs sacrés :

Des vaches piétinent les haricots :

Un séchoir à tabac :

Superhôtel avec piscine déserte:

 

 

Bises

Mandalay

Après un court arrêt au monastère de Shwe Yan Pyay (1907)

une route en travaux, sinueuse et très fréquentée (camions et camionnettes en surcharge avec passagers éventuellement sur le toit parmi les bagages) permet de rejoindre la vallée et un grand axe nord-sud afin de gagner Mandalay. Les couleurs de plaques minéralogiques permettent de savoir s’il s’agit d’un véhicule privé (fond noir), d’un taxi (fond rouge, comme pour les bus), d’un véhicule appartenant aux moines (fond jaune), à une ambassade (fond blanc), d’un véhicule de transit (fond bleu).

Troupeaux de vaches, charrettes à boeufs nous rappelant notre enfance, champs d’oignons:

 

Le code de la route est souvent bafoué : on double à droite, la priorité est prise à coups de klaxon, des motos roulent à contre-sens…

Notre hôtel est situé  le long d’un canal. Sur notre petite terrasse privative:

Mandalay est la 2ème ville de Birmanie et fut la dernière capitale royale. Nous avons prévu d’y passer 3 jours

Une visite à une fabrique de feuilles d’or. Un ouvrier tape à la masse 6 heures par jour pour aplatir les feuilles, sans droits à congés. Il m’a été confirmé qu’il avait mal aux coudes… Il mesure le temps de martelage de chaque feuille avec un « sablier » à eau:

  

Les feuilles sont séparées par un papier de bambou très résistant.

Le monastère de Shwe in Bin (1885) est tout en bois de teck (grosses colonnes, frises finement ciselées). Un bouddha bien sûr mais aussi des tableaux témoignant de la vie sociale au XIXème siècle. Un sculpteur bénévole participe à la restauration.

  

Le Jade Market est le plus grand marché de jade du monde. Le nombre de scooters et mobylettes garées est révélateur de l’importance de cette activité.

 

La Mahamuni pagoda est bien sûr précédée d’une galerie d’échoppes où l »on peut trouver en particulier des bouddhas de toutes tailles:

 

Aujourd’hui dimanche se prépare une cérémonie d’intronisation de jeunes novices:

 

Là aussi les femmes n’ont pas le droit de s’approcher du bouddha, d’une hauteur de 4 mètres, dont l’apparence s’est considérablement modifiée avec l’ajout successif de feuilles d’or. Tous les lundis, les fidèles font la toilette de son visage et de ses dents.

Les tableaux d’un petit musée retracent l’histoire de cette statue de Bouddha depuis l’accord donné par le Bouddha au roi d’Arakan de le représenter pour l’honorer.

 

Ces statues khmères en bronze, qui ont changé de mains a l’occasion de diverses expéditions, viennent du temple d’Angkor:

 

2 gongs, dont l’un de plus de 5 tonnes (datant de 1745):

 

La Tour de l’Horloge:

Le Palais Royal construit au XIXème siècle, entouré d’un mur de briques carré de 1,6 km de côté,

a été complètement détruit par un incendie. Certains bâtiments ont été partiellement reconstitués. Vue depuis la tour de guet:

     

Le Shwe Nandaw monastory, rescapé de l’incendie du palais car le fils du roi Mindon fit déplacer en 1880 ce bâtiment où son père vécut et mourut:

  

La Kuthodaw pagoda est le plus grand livre ouvert du monde : le canon bouddhique a été transcrit en pali en 1860 sur  729 stèles abritées par autant de stupas:

   

Petit salon de beauté de plein où on peut se mettre du thanakha:

Une petite vendeuse de fleurs à offrir au Bouddha:

La Sandamuni pagoda, son Bouddha en fer transporté depuis Amarapura et ses stupas :

 

Bon, les dessus des pieds étaient brûlés par le soleil sur le bateau, maintenant ce sera recto verso avec la marche pieds nus sur des dalles surchauffées!

La Kyauktawgyi pagoda son énorme bouddha taillé dans un seul bloc de marbre et les 80 statues de ses disciples:

 

De la colline de Mandalay, où flotte comme toujours le drapeau du Bouddha (et non celui du Myanmar), avec inévitablement une pagode, belle vue sur les environs (malheureusement lointains embrumés):

  

Pour nous rendre à Mingun, à 11 km au nord de Mandalay, rendez-vous à l’embarcadère:

 

Le trajet est vraiment épuisant…

Transport de bambous et de cochons:

 

Nous remontons l’Irrawaddy:

et débarquons en face du temple Pahtodawgyi dont le roi Bodowpaya n’a pas terminé la construction (démarrée en 1790), dont la hauteur n’atteint que 50 m au lieu des 153 prévus:

  

Il était précédé de 2 énormes statues d’éléphant:

 

Mingun Bell, la plus grosse cloche du monde en état de sonner (4 m de haut, 5 m de diamètre, 90 tonnes): je crois qu’il n’y a pas que les gamins qui se glissent à l’intérieur…).

 

La Hsinbyume pagoda, du nom de la première femme du roi Bagyidaw, qui l’édifia en 1816, voulant lui dédier un édifice magnifique suite à sa mort (lunettes de soleil obligatoires.

 

Dans le village:

 

Retour à Mandalay dans le quartier des sculpteurs de bouddhas en marbre ou en albâtre. Je ne me pose plus la question de savoir si au Myanmar ce sont les bouddhas ou les Birmans les plus nombreux. Chacun a ses petits bouddhas de poche pour la méditation, chaque maison a son bouddha, et on ne peut compter l’infinité de bouddhas dans les pagodes, temples et stupas…

    

Ici sculpteur sur bois et fabriquant de marionnettes:

   

Encore un monastère en teck (Barbaya monastery)

 

en nous rendant en fin de journée à l’U Bein bridge, célèbre pont en teck de 1,200 km enjambant le lac Taungthaman (1849).

  

Village et bien sûr pagodes de l’autre côté du pont:

Les vaches rentrent:

Le soleil va bientôt décliner. Nous décidons de prendre une barque:

   

Au monastère de Mahagandhayoon, on prépare le dernier repas de la journée des moines.

Les cuisines:

  

Un réfectoire:

D’énormes gamelles de riz:

Des civils en habits de fête ont l’insigne honneur de les servir et d’ajouter un petit plus à leur quotidien:

A partir de 10h15, une colonne interminable de plus de 1000 moines défile en silence avec leur gamelle:

 

Ils ne pourront plus manger avant le lendemain à 5 heures.

Des mendiants quémandent le superflu à la sortie du réfectoire:

Visite d’un atelier de tissage:

   

Jolie vue bien qu’embrumée depuis les collines de Sagaing et leurs incontournables pagodes:

 

U Min Tuinset pagoda:

  

U Ponya pagoda:

Nous prenons un bac pour aller à Inwa où Shwenmi (cheval de 20 ans) et Nélé (sa maîtresse) nous prennent en charge par des chemins un peu chaotiques.

 

Daw Gyan pagoda complex:

Bagaya monastery (1838), ses 267 énormes colonnes de teck et son école monastique:

 

Les bois extérieurs sont traités comme à l’accoutumée au brai de houille. Coffres à livres:

 

Yadana Hsemee Pagoda Complex:

Palace tower, seule rescapée (un peu penchée) du tremblement de terre de 1838:

Maha Aung Mye Bon Zan Kyaung, édifice en briques de 1822:

Soe souhaite toujours nous en faire découvrir davantage sur son pays, mais nous ne sommes pas hostiles à un retour précoce à l’hôtel de temps en temps…

Bises

Lac Sankar

Contre toute attente, alors que la veille la végétation ne permettait pas d’envisager d’accéder au lac Sankar, au sud du lac Inlé, nous réembarquons avec Ontein pour 2 heures de pirogue.

Antoine me demande si j’ai vu les 2 vaches qui traversaient en nageant. Effet de ma médiocre vue ou de mon cerveau qui refusait de voir des têtes de vache sur l’eau, je croyais avoir vu 2 canards…

  

Effectivement à certains moments le passage est étroit parmi la végétation et tout d’un coup le moteur s’arrête : nous nous retrouvons immobilisés au milieu des herbes flottantes.

 

Un collègue d’Ontein transportant un couple de jeunes Français lui vient en aide. Je reste optimiste, bien que non encouragée par notre compatriote :  » Je crois que vous êtes en panne et que, vu notre position, il faudrait mieux rebrousser chemin si vous devez ramer. » Ontein écope pendant que son collègue est penché sur le moteur. Enfin, après quelques hoquets hésitants, nous repartons.

Le monastère de Tharhkaung et ses 236 stupas (XVIIème siècle) :

   

Dans le petit village voisin,

 

ici, on découpe des bandes de bambou:

Là on fait cuire et sécher le pain fait avec de la farine de riz:

Là encore, on fabrique de l’alcool de riz

que s’empresse de déguster Antoine:

Le village de Sankar possède aussi un monastère que l’on a visiblement pas peur de dénaturer:

 

une high school:

un hôpital (ou plutôt un dispensaire ouvert 2 jours par semaine):

un puits:

Non loin est vendu le remède universel (du curcumin):

  

Soe profite de ma visite au menuisier (qui avait tous ses doigts) pour solliciter une petite planche de teck dans le but d’y inscrire le nom de sa maison: « La maison Voiture ».

L’atelier de poterie de Kyauk Dein :

Au retour, un petit crochet par le village de Main Thauk et son ponton en bois de teck de 500 mètres, sur la rive est du lac Inlé:

 

Ce soir, beaucoup de monde et d’animation en ce jour de fête nationale pour les Pa-Ho:

      

La proximité avec notre hôtel ne va pas favoriser l’endormissement.

Bises